BlogLe méthylone : un analogue de la MDMA
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Le méthylone : un analogue de la MDMA

08-12-2014

Art des analogues

Un analogue est une substance qui a une structure similaire à celle d’une autre substance, mais qui est légèrement différente. En pharmacologie, le développement d’un analogue est un véritable art. Lorsqu’une nouvelle substance est développée, son inventeur en dépose le brevet. Cela évite à d’autres entreprises de copier la substance, ce qui empêcherait le développeur d’avoir un retour sur les investissements de ses recherches.

Il est interdit de copier des matériaux brevetés. Cependant, une entreprise peut essayer de créer une substance très proche de la structure d’une autre, mais légèrement différente. Dans certains cas, les effets seront quasiment les mêmes. Comme les entreprises parmaceutiques déposent également des brevets pour les analogues potentiels, le challenge est d’imiter une substance suffisamment bien pour que les effets soient identiques, mais avec une structure suffisamment différente pour ne pas être couverte par le brevet. Si ça fonctionne, alors cette substance sera considérée comme nouvelle. C’est de cette manière que l’on peut contourner les règles régissant les brevets.

Dans le secteur de la pharmacie, le développement des analogues, qui copient délibérément les structures, est un gros business. Certains groupes pharmaceutiques tournent même exclusivement sur l’adaptation de formules existantes. Il est évident que les motivations de ces entreprises ne sont pas sans intérêt. Leur but en général n’est pas d’améliorer un médicament, mais seulement de tirer profit de la copie du produit de quelqu’un d’autre.

C’est de cette manière que de « nouvelles » drogues sont développées. Dans la plupart des cas favorables, les analogues ont prouvé fonctionner mieux que la substance originale. Les analogues sont aussi développés de manière très sérieuse au sein de l’industrie pharmaceutique dans le but d’améliorer les effets ou de réduire les éventuels effets secondaires d’une substance.

Analogues psychédéliques

Si nous observons le développement des psychédéliques, nous pouvons constater un mouvement comparable à celui de la pharmaceutique. Des analogues sont développés régulièrement, par exemple pour la MDMA ou les amphétamines. La motivation principale est de contourner les lois. Si vous développez une formule qui n’est pas interdite mais qui semble fonctionner, vous pouvez vous lancer pour en produire beaucoup et gagner beaucoup d’argent avec.

Les personnes qui travaillent ainsi n’ont pas toujours les meilleures intentions. Ca veut dire que bien souvent, les nouvelles substances développées ont des effets médiocres et ne sont pas garanties sans danger. Ces substances sont conditionnées en pilules et vendues comme XTC, par exemple, alors que ce n’est pas du tout le cas. Il y a toute une série de pilules douteuses en circulation. Les effets à long terme en particulier sont complètement inconnus. Cette situation devrait interpeller la législation, et il devrait y avoir au moins un contrôle dans ces cas-là.

Héros chimiques

Heureusement, des héros tels que Alexander Shulgin existent aussi. Ils cherchent de nouvelles variantes aux substances existantes par simple curiosité. L’argent joue un rôle mineur dans leur cas. En 1994, Alexander Shulgin et son collègue Peyton Jacob III ont développé un analogue de la MDMA. Cette nouvelle drogue s’est appelée méthylone.

Il est fréquent que les analogues des substances altérant la conscience soient déjà interdits avant d’être développés, ce qui est comparable à une entreprise pharmaceutique qui ne dépose pas seulement un brevet pour une nouvelle substance, mais aussi pour ses analogues très proches. Bien que le méthylone ait une structure très proche de celle de la MDMA, il n’a pas été interdit. La molécule du méthylone est très proche de celle de la MDMA à l’exception d’un atome supplémentaire d’oxygène.

Ses effets sont très proches de ceux de la MDMA. La différence majeure est que le méthylone libère moins de sérotonine dans le cerveau, et il ne produit donc pas ce sentiment d’amour exacerbé que l’on connait bien chez la MDMA. En outre, la durée de ses effets est de deux heures au lieu de quatre. Les effets sont cependant plutôt forts. Sans aucun doute, le méthylone est un stimulant puissant.

"Explosion"

Comme le méthylone n’est pas régi par la législation sur l’opium, il a pu être vendu dans des magasins néerlandais. En 2004, les smartshops ont commencé à le vendre sous le nom “Explosion”. Cependant, le méthylone n’était pas vendu comme un stimulant, mais comme un assainisseur d’air, dans une solution mélangée à un parfum. De cette manière, les smartshops espéraient pouvoir le vendre légalement plus longtemps.

Évidement, proposer un stimulant relativement puissant en vente libre sous couvert d’être un assainisseur d’air devait entraîner des complications. En quelques mois est apparue une nouvelle législation qui, étrangement, n’a pas classé le méthylone comme stupéfiant mais comme médicament. Parallèlement, il ne faisait pas partie de la liste des médicaments et les médecins ne pouvaient donc pas le prescrire. En conséquence, le méthylone a disparu des smartshops et a commencé à être distribué sur le marché noir où on le trouve encore aujourd’hui. Si vous voulez en savoir plus sur le méthylone, lisez le nouveau chapitre sur le méthylone de notre encyclopédie Azarius.



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