Je me souviens avoir vu l’année dernière un article sur la diversité dans le mouvement psychédélique, Pourquoi la communauté psychédélique est-elle si blanche, posté dans un groupe Facebook en lien avec les festivals psytrance. Intéressant ! Bien sûr j’ai lu les commentaires. La moitié était du style « On est tous humains, pas besoin de diviser la communauté, Namasté ». Enfin... En tant que femme cis, blanche, hétéro mais pas trop, je n’ai jamais subi de racisme. Par contre, je me suis toujours sentie mal à l’aise avec des gens qui refusent de voir les rapports de force inégaux. De cette manière, ces personnes nient l’expérience des autres et détournent la conversation. C’est d’autant plus vrai dans les milieux où je m’attends à un peu plus de conscience. En effet, « Discuter de la mauvaise représentation, de la marginalisation, et de l’importance de l’égalité des chances avec des gens qui n’ont jamais été mal représentés, marginalisés ou à qui on n’a jamais refusé une opportunité à cause de leur identité est épuisant » nous dit Ismail Ali, spécialiste des politiques en matière de drogues à MAPS[1].
Mon thé préféré donne matière à penser
La plupart des commentaires venaient heureusement d’internautes qui avaient envie de discuter des défis que la communauté psychédélique, au sens large du terme, doit relever. Comme beaucoup de personnes intéressées par ce sujet, je considère les psychédéliques comme un moyen d’élever son niveau de conscience, d’abattre les obstacles et de progresser comme individu et comme société. On peut facilement comparer la grande communauté psychédélique, composée entre autres de scientifiques, d’artistes et de psychonautes, à un écosystème : c’est la (bio) diversité qui leur confère force, équilibre et résilience.
Pour porter un regard honnête au mouvement psychédélique et souligner les problèmes et les initiatives dans ce vaste champ, j’ai discuté avec Camille Barton. Basée à Londres, cette artiste, entrepreneuse sociale et éducatrice en justice sociale a plus d’une corde à son arc. Je voulais lui poser des questions sur le SanQtuaire, un safe space intersectionnel[2] pour la communauté LGBTQIA+[3] qu’elle a mis en place au festival Shambala, au Royaume-Uni. J’ai été impressionnée par son talent pour articuler des sujets comme la médecine par les plantes, la politique, l’exploration de soi, la guerre contre les drogues et la justice sociale. Vous trouverez donc ses mots ainsi que des références à son travail tout au long de cet article. Après tout, les explorateurs et exploratrices de l’esprit savent bien que tout est connecté...
Recherche et conférences : au-delà des Professeurs blancs
Il y a encore quelques années, le monde de la recherche psychédélique et des conférences ressemblait un peu à la direction d’une grande entreprise européenne ou nord-américaine : très blanc, très masculin, avec une majorité de personnes issues de milieux riches et privilégiés. Pourquoi ? Sans réflexion et sans mesure spécifique pour assurer la participation de toutes et tous, les structures institutionnalisées ne reflètent pas la diversité de la société. Les positions de pouvoir reviennent toujours aux mêmes personnes, ce qui laisse peu de place aux autres qui doivent prouver leur valeur deux fois plus pour parvenir au même point. Non seulement le champ de la recherche psychédélique et des conférences reproduit les discriminations à l’œuvre dans ce monde, mais il a en plus une particularité : il s’agit de drogues, illégales pour la plupart.
Avant de faire des recherches sur le sujet, on pense facilement, et c’était aussi le cas de Camille Barton, que la guerre contre les drogues est une affaire purement américaine. L’expérience des personnes concernées et les études montrent bien que les personnes racisées ont plus de chance de se faire contrôler, arrêter ou harceler par la police que les personnes blanches, surtout quand on les « soupçonne » de posséder de la drogue. C’est bien le cas au Royaume-Uni et en France. Rappelons au passage qu’il est toujours illégal de faire des statistiques « ethniques » en France, ce qui a tendance à rendre les problèmes invisibles. « La guerre contre les drogues ne concerne pas que les États-Unis, elle est mondiale. Les mécanismes sont identiques [...] Si une personne noire meurt en garde à vue et la police dit qu’elle était en possession de drogue, ce n’est pas remis en cause et c’est accepté. » Ifetayo Harvey, responsable des communications à la Drug Policy Alliance (Alliance pour les politiques en matière de drogues) résume bien la situation : les personnes noires risquent leur vie tous les jours du fait de leur couleur de peau. Ce n’est donc pas surprenant qu’elles hésitent à parler ouvertement de l’usage des drogues !
De plus, si les universitaires et conférenciers qui présentent leurs sujets et réseautent dans les conférences psychédéliques se ressemblent tous, certaines personnes hésitent à venir car elles ne se sentent pas forcément à l’aise. Elles peuvent avoir l’impression d’être les seules à ne pas ressembler à la majorité présente, mais aussi à se situer dans une perspective différente. Être au centre des regards n’est pas facile, explique Darren Springer, chercheur indépendant et organisateur d’événements basé à Londres.
Les lignes sont tout de même en train de bouger. Les comités d’organisation reçoivent des suggestions et critiques, et réalisent donc que leurs événements ont besoin d’être plus inclusifs. Des discussions sur divers aspects de la diversité sont mises en place. Camille Barton a par exemple été invitée à la Psychedelic Science Conference en 2017 pour animer un forum intitulé « Allié·es blanc·hes et pratiques antiracistes dans la communauté psychédélique ». La salle était comble, preuve d’un réel intérêt pour comprendre cette question et s’outiller. Plus important encore : les personnes qui ne se sentent pas assez représentées ou incluses prennent des initiatives pour développer des solutions concrètes.
Voici par exemple des propositions formulées par les participantes et participants du forum : proposer des tickets d’entrée à la conférence à prix abordable pour les locaux d’Oakland et les personnes racisées (People of Color, ou POC en anglais) ; incorporer l’expérience vécue en lien avec l’identité et le contexte historique comme facteurs de recherche ; ajouter aux futures conférences plusieurs panels de discussion sur l’oppression, l’intersectionalité et les traumatismes intergénérationnels subis par les POC, indigènes et membres de la communauté LGBTQ. Il faut agir plus et mieux en amont. En général, un événement sera naturellement plus inclusif lorsque des personnes de genres, couleurs et horizons variés sont impliquées dès les premières étapes de l’organisation.
Le « dernier panel exclusivement masculin » de la Transpersonal Psychology Conference
Pour illustrer ce point, voici une anecdote intéressante issue de la prestigieuse Transpersonal Psychology Conference 2017, à Prague. L’homme qui présidait un panel sur l’avenir de la science a souhaité que cela soit le « dernier panel exclusivement masculin » de l’histoire de la conférence. Sa remarque a déclenché un véritable mouvement de femmes dans la salle, aussi nécessaire que chaotique. Certains propos essentialistes tenus par la suite m’ont irritée, mais on s’en fiche. La diversité est aussi dans les points de vue ! La morale de cette histoire est que si des femmes faisaient partie des panélistes pour commencer, tout le monde aurait pu assister à la discussion programmée avec des expertes et experts de qualité.
Je suis peut-être idéaliste, mais je pense que les nécessaires discussions sur la diversité prendront le devant de scène à l’avenir, à chaque fois qu’un groupe de personnes non représentatif de la réalité de nos sociétés traitera d’un sujet. À nous de faire changer les choses, à nous de soutenir celles et ceux qui agissent concrètement pour faire entendre plus de voix dans la science psychédélique. C’est ainsi que nous augmenterons nos chances de mieux étudier les substances psychédéliques et de développer des pratiques pour guérir celles et ceux qui en ont le plus besoin, mais aussi pour réformer les politiques en matière de drogue pour enfin arrêter la guerre contre les drogues. À ce sujet, informez-vous sur l’initiative RE:GENERATE de Camille, un festival d’arts centré sur la population noire et qui explore les intersections entre politiques en matière de drogues, justice raciale et libération.
Médecine par les plantes : connaître l’Histoire pour célébrer la diversité
Pour parler de diversité dans le mouvement psychédélique, il m’a paru important de parler de l’usage de la médecine par les plantes. La plupart des savoirs traditionnels viennent des peuples indigènes du monde entier : par exemple les Mazatec (Salvia Divinorum, champignons), les Huichol (peyote), les Babongo (iboga), pour ne citer que les plantes étudiées, expérimentées et rendues populaires dans le monde occidental. Il y a des similarités entre les manières dont différents peuples utilisent ces plantes, mais dans l’ensemble leurs cosmologies, langues, rituels et pratiques sont extrêmement variés. À un moment donné dans notre vie, nous bénéficierons peut-être, si ce n’est pas déjà arrivé, de ce type de médecine par les plantes. Comment célébrer cette diversité culturelle dans le respect ?
La première chose à faire est de prendre et compte la violence que les peuples indigènes ont subie, c’est-à-dire la colonisation et les tentatives de destruction de leur culture par les colons et missionnaires blancs. Cela nous aide à comprendre les luttes actuelles des communautés indigènes partout dans le monde. Si nous voulons bénéficier de la médecine par les plantes pour nous guérir, nous ne pouvons pas ignorer la souffrance passée et présente des peuples de l’Amazone, par exemple. Leurs droits et leurs territoires sont constamment menacés par des entreprises (agroindustrielles ou minières) et des gouvernements qui profitent des relations de pouvoir héritées du système colonial. Nous devons aussi nous rappeler que ces savoirs et pratiques maintenant très tendance étaient autrefois considérés comme « barbares ».
Justina Serrano Alvarez, Onanya Shipibo. Photo by Marlon del Aguila Guerrero/CIFOR
Nous, Occidentaux[4], devons faire preuve de respect et d’écoute. En ce moment même, les peuples indigènes de l’Amazonie péruvienne s’organisent en réaction à « l’extractivisme spirituel ». Il s'agit du fait que la plupart des touristes viennent bénéficier de leur médecine, souvent dans des centres gérés par des personnes venues de l’extérieur, puis repartent sans considération pour les communautés qui ont transmis leur savoir de génération en génération. Le Coshikox, l’organisation représentative de près de 35 000 personnes Shipibo, Conebo et Xetibo de cette région, a organisé l’été dernier le premier rassemblement de guérisseuses et guérisseurs ancestraux à Yarinacocha, au Pérou. Cette réunion exceptionnelle à débouché d’une part sur la formation de l’Association Shipibo-Konibo-Xetebo des Onanyabo/guérisseuses et guérisseurs ancestraux, et d’autre part sur la Déclaration de Yarinacocha, un appel fort à l’autodétermination. Est-ce que vous avez déjà pris de l’ayahuasca ? Est-ce que vous, ou des connaissances pensez à le faire un jour ? Prenez donc un moment pour lire la Déclaration (en anglais) après cet article. Je vous gâche un peu le suspense : spiritualité et politique ne peuvent être séparées, et nous devons remettre en cause notre consumérisme.
À côté de ça, vous connaissez peut-être quelqu’un qui s’est improvisé « chamane » après avoir passé quelques semaines au Pérou. Il faut dire qu’on en rigole bien. Cependant, si on se voit comme faisant partie d’un mouvement de conscience et de progrès, il est aussi de notre responsabilité de réprouver publiquement des pratiques potentiellement dangereuses et qui relèvent de l’appropriation culturelle. L’appropriation culturelle, c’est « le fait d’extraire des ressources ancestrales sans honorer ces ancêtres ou leurs descendantes et descendants, sans respect pour ce qui est donné » explique Camille[5]. C’est un sujet parfois polémique « parce que je pense que parfois, nous n’allons pas assez en profondeur », ajoute-t-elle. Pour rester simple, il s’agit de manque de respect et d’attention, des valeurs qui devraient pourtant être clés dans notre communauté.
Pour éviter d’exploiter les savoirs d’autres peuples, et par conséquent pour respecter la médecine indigène et traditionnelle par les plantes, il existe d’autres manières de faire. On peut par exemple redécouvrir, voire réinventer notre propre folklore lorsque ses éléments sont encore accessibles. Je vous invite à explorer les traditions oubliées et les nouvelles pratiques liées aux régions où nous habitons ou à nos ancêtres (quelles que soient leurs origines) : herboristerie, sorcellerie, ou même religion ! Dans son livre Getting Higher, l’occultiste britannique Julian Vayne donne tout un tas de conseils pour créer ses propres cérémonies et rites psychédéliques. Je parlerai sans doute plus en détail de cette fantastique bible du trip dans un prochain article de blog, mais retenez l’essentiel : une médecine par les plantes (locales, récoltées ou cultivées par vos soins) administrée à votre sauce et dans votre propre environnement culturel vous « parlera » sans doute dans votre langage[6]. À ce propos, pour les trentenaires et plus qui me lisent, est-ce que vous vous souvenez de Billy Ze Kick et son génial Mangez-moi ? Numéro 2 du Top 50 en 1994 en France, quand même. Bref.
Pas besoin d’essayer maladroitement d’imiter d’autres cultures quand on peut inventer et créer ensemble nos propres cadres de référence tout en s’amusant. Avec du respect, une imagination débridée et les ingrédients à portée de main, tout est possible pour créer une expérience individuelle ou collective qui ait du sens. Les champignons magiques et le volubilis peuvent être cultivés ou poussent[7] dans une grande partie de l’Europe. De plus, les truffes magiques de production néerlandaise apparaissent comme une base de départ formidable pour développer de nouvelles pratiques culturelles. Bonus : mastiquer ces délicieuses petites boulettes au goût de liquide de batterie et de noix pourries complètera votre cérémonie avec un bon défi, à moins que vous ne préfériez un bon petit thé, plus facile à avaler.
Vers des festivals plus inclusifs
La réflexion sur des cérémonies occidentales et modernes m’amène au dernier champ que je voulais explorer au sujet de la diversité dans le mouvement psychédélique. Certains festivals ou rassemblements sont des lieux idéaux pour faire des expériences qui transforment et ouvrent l’esprit, et j’aime donc les décrire comme psychédéliques : festivals artistiques et créatifs, événements locaux dans la veine de Burning Man, et bien sûr, festivals psytrance. J’adore aller à ce type de rassemblements, car ils peuvent accueillir des discussions et débats politiques, sociaux et spirituels. J’y remarque aussi une plus grande variété d’identités de genre (visibles) que dans un festival de rock, par exemple, et beaucoup de gens voyagent depuis de nombreux pays pour y assister.
Pourtant, nous devons nous poser les mêmes questions que pour une conférence scientifique : qui organise ces événements, qui monte sur scène, qui prend la parole, ou pas ? Est-ce que ces lieux sont suffisamment inclusifs pour les personnes qui n’appartiennent pas à la majorité présente du fait de leur identité ?
Je suis souvent frappée quand je constate que les DJs d’un festival sont quasiment tous des hommes, ou quand j’assiste à un atelier ou une présentation qui aborde le lien amoureux comme hétérosexuel, sans aucune nuance. Dans la culture des festivals, au sens large, Camille Barton sent que « les gens se sentent tellement éclairés dans ces espaces qu’ils ne voient pas comment nous sommes toutes et tous complices en perpétuant des schémas néfastes, qui peuvent exclure certains personnes. On retrouve beaucoup d’appropriation culturelle dans les festivals, par exemple avec les coiffures en plumes des peuples autochtones d’Amérique du Nord. » Si vous fréquentez souvent les festivals (psychédéliques), vous voyez probablement de quoi Camille veut parler... « Les peuples autochtones d’Amérique du Nord ont demandé à de nombreuses reprises aux Occidentaux de ne pas porter ces coiffures, car elles sont sacrées dans leur culture [...] Il y a généralement un manque de respect et d’attention porté aux communautés desquelles proviennent ces reliques culturelles. L’argument de l’appréciation, du respect et du fait qu’on a toujours échangé entre cultures existe, bien sûr. Mais 9 fois sur 10 les choses ne se passent pas comme ça. » De manière générale, Camille remarque aussi « une prédominance du privilège blanc, du fait que certaines personnes ne comprennent pas comment beaucoup d’entre nous subissent du racisme ou des micro-agressions en festival. »
Elle a donc agi pour apporter plus de respect, d’attention et de discussion dans les festivals. « Je vais à des festivals au Royaume-Uni depuis mon enfance, mais je ne me souviens pas avoir trouvé d’espace gay ou queer, avec des gens qui me ressemblent. Des personnes noires ou à la peau mate, des personnes queers ou non binaires. » Camille a donc mis en place le SanQtuaire, inspirée par le travail d’aînées et aînés queers POC qui ont organisé de tels espaces dans le passé et dans des contextes bien différents[8]. Le SanQtuaire est un safe space, un espace sûr, rassurant et confortable dont la priorité est d’accueillir des personnes subissant des oppressions diverses. Cependant, la porte est ouverte à toutes et tous !
Le SanQtuaire au festival Shambala 2018 – Crédit photo Angela Dennis
Le SanQtuaire donne un peu l’impression d’être « une maison de grand-mère » selon Camille, avec des tapis, un poële à bois et des tisanes médicinales. Je doute que votre grand-mère ait une bibliothèque de livres sur le sexe queer, l’amour radical et l’activisme, affiche des posters de Stonewall sur ses murs et propose du matériel de réduction de risques. Si c’est le cas, je veux absolument la rencontrer ! Après un programme d’ateliers et de discussions dans la journée, Le SanQtuaire se transforme en un espace de fête en soirée pour accueillir DJs et performances. Les visiteuses et visiteurs du SanQtuaire peuvent s’y amuser, rencontrer du monde, se détendre ou trouver le soutien et l’information qui leur seront utiles, même au-delà du festival. Si jamais une personne avec un élément culturellement approprié voulait entrer au SanQtuaire, il y avait discussion, ce qui n’arrive pas souvent dans l’espace plus vaste d’un festival. Le but n’est pas d’accuser la personne ou de la couvrir de honte, car cela la met sur la défensive, mais de partager des informations qu’elle ignore probablement.
Le SanQtuaire a reçu énormément de retours positifs et accueilli un grand nombre de visiteuses et visiteurs. Camille Barton est quasiment sûre qu’il sera à nouveau présent l’année prochaine à Shambala. J’espère aussi que ce concept se diffusera vers d’autres festivals du milieu psychédélique. Des lieux tels que le SanQtuaire sont des outils efficaces et nécessaires pour aider certaines et certains d’entre nous à se sentir bienvenus. Pour d’autres, ils permettent d’apprendre et d’écouter les voix de celles et ceux trop souvent marginalisés, le tout dans un bel espace de bienveillance.
Discussions au SanQtuaire – Crédit photo Angela Dennis
En conclusion, nous pouvons adopter plusieurs approches pour accueillir et célébrer la diversité dans le mouvement psychédélique. À mes yeux, elles sont toutes complémentaires et peuvent faire partie d'un processus en trois étapes. Tout d’abord, prenons conscience des problèmes existant en écoutant celles et ceux qui en parlent. Ensuite, trouvons des moyens de réparer les dommages que ces problèmes ont causés et causent encore, tout en honorant les peuples et cultures qui nous apportent leurs savoirs et pratiques ancestrales. Enfin, travaillons ensemble pour rendre notre mouvement plus riche et dynamique, en utilisant tous les outils qui nous paraissent nécessaires. Les actes parlent plus que les mots, je m’arrêterai donc ici pour laisser l’artiste et guérisseur Kufikiri Imane nous rappeler que « la diversité est un luxe pour qui est inclus, et une nécessité pour qui est exclu. »
Auteur : Sonia Conchon, cogérante du psychedelic B&B Firejuice, Amsterdam
Notes & références
- [1] Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies.
- [2] L’intersectionnalité est un concept visant à révéler la pluralité des discriminations (race, genre, classe, etc.).
- [3] Lesbiennes, Gays, Bis, Trans, Queers, Intersexes, Asexuel·le... et bien plus! Il existe de nombreux genres et identités sexuelles.
- [4] Toutes mes excuses aux lectrices et lecteurs qui ne le sont pas.
- [5] Si vous voulez en savoir plus Camille a fait référence au fanzine en anglais du Witches Union Hall sur l’appropriation culturelle dans la spiritualité.
- [6] De manière métaphorique. Ou pas. En fait, peu importe.
- [7] Cependant, les variétés psychoactives de volubilis sont originaires du Mexique.
-
[8] Par exemple le Black Lesbian and Gay Centre Project de South London, dont le travail a été démantelé dans les années 80 par le gouverement Thatcher avec des lois telles que la Section 28, qui interdisait toute parole publique sur l’homosexualité ! Pour en savoir plus, voir le documentaire Under your nose, de Veronica McKenzie/Reel Brit Productions.