Les psychologues défendent la fin de l'interdiction des psychédéliques
Le nouveau monde de la psychologie ?
C’est le titre de cette édition spéciale. Peut-être un peu prudent, avec l’addition du point d’interrogation à la fin. Comme cela dépend des psychologues britanniques, ce nouveau monde va sûrement voir le jour. La citation qui suit vient de l’article « comment les hallucinogènes fonctionnent dans le cerveau ? »
« Il y a un véritable intérêt à explorer quelque chose que nous pensons être la « prochaine grosse nouveauté » en pharmacologie. »
Qu’est-ce que l’ouverture de conscience ?
Le professeur David Nutt n’essaie pas de cacher son enthousiasme dans son article ouvert. D’après lui, un trip psychédélique est une des expériences les plus intéressantes qu’une personne puisse vivre. Une expérience qui nous fournit l’opportunité d’apprendre plus sur notre ouverture de conscience. Il cite le chercheur, psychothérapeute et psychiatre Stanislav Grof.
« Les psychédéliques, utilisés de manière responsable et avec les précautions adéquates seraient pour la psychiatrie ce que le microscope est à la biologie ou ce que le télescope est à l’astronomie. Ces outils rendent possible l’étude des processus importants qui ne pourraient pas être directement observés dans des conditions normales. »
Cette citation remonte à 1975. Nous sommes désormais en 2014, et presque 40 ans ont passé. Le télescope spatial Hubble, le grand Collisionneur d’hadrons : nous connaissons tellement au sujet des étoiles et des molécules. Mais nos connaissances sur la conscience ne sont jamais allées aussi loin.
Fin de la censure scientifique
En raison de la répression des substances psychédéliques, la recherche à leur sujet s’est pratiquement arrêtée. David Nutt à ce sujet :
« D’après moi, et je parle ici en tant que professeur membre du conseil gouvernemental sur la régulation des drogues, la justification pour cette prohibition était une concoction de mensonges sur leur impact sur la santé couplés à un déni sur leur potentiel comme outil de recherche et de traitement. »
« L’échec de la communauté scientifique, et particulièrement des neuroscientifiques, à protester contre l’interdiction des recherches sur les hallucinogènes, est une des erreurs des leaders scientifiques les plus perturbantes du siècle dernier, et cela doit être rectifié. »
Une affirmation que nous ne pouvons qu’appuyer.
Cette édition est disponible en ligne
Cette édition de septembre du Psychologist vient juste de sortir. Le journal contient au total six articles, couvrant des sujets comme l’utilisation dans les cultures archaïques, les désordres de perceptions d’hallucinogènes persistantes, ou des expériences psychédéliques. Nous allons très certainement nous assoir un moment, réfléchir à cette publication, et nous reviendrons très certainement vers vous. Pour les curieux : tous les articles peuvent être lus et téléchargés (pdf).