Les batailles high de Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni
La Nouvelle-Zélande a banni ce mois-ci 41 produits high « légaux », essentiellement des variétés de cannabis synthétique, mais également plusieurs pilules pour faire la fête. Ils ont rejoint les 250 produits déjà interdits au mois d’Août.
Les articles restants seront également retirés des magasins. Seuls les produits dont on a prouvé le risque minime pourront revenir à la vente. En pratique : la plupart ne reviendront pas, le régime des tests à passer étant comparable à celui des médicaments pharmaceutiques, dont le coup peut s’étendre au million de dollars par produit.
La plupart des produits high légaux sont des substances synthétisées par des chimistes en Inde ou en Chine afin d’imiter les effets de substances illégales telles que la cocaïne ou l’ecstasy. Ces produits sont le plus souvent légaux car leur exploitation est inconnue, et que la rapidité à laquelle ils apparaissent est si importante que la régulation n’arrive pas à suivre.
Les variétés de cannabis synthétique, qui sont le problème majeur en Nouvelle-Zélande, sont connues pour être bien plus puissantes que les variétés naturelles. Sans doute parce-que les cannabinoïdes synthétiques agissent comme un agoniste complet des récepteurs cannabinoïdes, contrairement au THC, qui n’est qu’un agoniste partiel. Le cannabis synthétique peut provoquer des effets secondaires importants, comme l’accélération du rythme cardiaque, l’hypertension, des vomissements et des crises de panique. Il est également très addictif.
Au Royaume-Uni, 26 festivals de musique ont rejoint les rangs de la campagne contre les produits high légaux. Les festivals tels que T in the park, Bestival, Lovebox et Sonisphere se sont mis d’accord pour interdire leur vente en ces lieux.
Le 5 mai, tous les sites internet des partenaires des festivals affichaient seulement un écran noir, avec une ampoule grise et le message : « Ne restez pas dans le noir au sujet des produits high légaux ».
Le but de cette campagne est d’ouvrir la conscience des gens et de les éduquer sur les risques potentiels des produits high légaux. D’après l’organisation, « légal » ne signifie pas « sans danger ». Les rapports d’autopsies révèlent que 68 personnes sont mortes depuis 2012, rien qu’au Royaume-Uni, à cause des produits high légaux.
La Commission Européenne a déjà annoncé l’an dernier les actions qu’elle allait entreprendre pour restreindre le marché des produits high légaux. D’après leurs sources, un nouveau produit arrive chaque semaine environ sur le marché. Il s’agit en général de substances relativement identiques, avec seulement des variations minimes des molécules.
Sources
www.nzherald.co.nz
www.bbc.com
http://europa.eu