BlogLSD: un médicament ?
  • $

$ 0, -

0,00 $US

LSD: un médicament ?

31-08-2004

Un avenir potentiel pour les drogues psychoactives comme médicament

Les drogues hallucinogènes comme LSD et Psilocybine peuvent-elles jamais devenir de véritables médicaments disponibles sur ordonnance ?

Il y a déjà le cannabis : dans de nombreux pays cette plante illégale est aujourd’hui un médicament généralement accepté. Il est très souvent utilisé dans des médicaments sédatifs pour des personnes qui souffrent de multiple sclérose, de cancer ou de SIDA.

Plusieurs scientifiques et psychothérapeutes croient que les drogues psychoactives plus puissantes, comme psilocybine, la substance active des champignons magiques, ont un avenir comme médicament contre plein d’affections.

Etude innovatrice
Dans les Etats-Unis la Food and Drug Administration (FDA) ont approuvé (mais pas financé) des recherches préliminaires qui ont pour but d’étudier l’effet positif de l’euphorie d’une défonce psychédélique légère sur la douleur physique et émotionnelle d’une personne qui souffre du cancer.

Charles Grob, professeur de psychiatrie et pédiatrie sur le Centre Médical Harbor-UCLA en Californie et le plus important scientifique impliqué dans l’étude cancer – psilocybine a dit « qu’il y a de bonnes possibilité » et qu’un nombre important de patients peuvent bénéficier de ce traitement ».
Le professeur Grob sera l’un des premiers scientifiques depuis 25 ans qui administrera, dans un environnement thérapeutique, de la psilocybine à une personne. Il espère montrer que les drogues psychoactives peuvent améliorer la vie de certaines personnes si elles sont administrées dans des conditions strictement contrôlées.

Résultats dans le passé
Dans le passé l’efficacité de méthodes comparables a déjà été démontrée. Dans les années 60 des patients souffrant de cancer indiquaient qu’ils souffraient moins d’angoisses, avaient une meilleure humeur et, étonnamment, de moins de douleur pendant les semaines suivant leur traitement au LSD, qui a la même structure te les mêmes effets que psilocybine.

Dans les années 50, 60 et 70 plusieurs centres médicaux dans différents pays européens menaient des recherches sur les drogues psychoactives. Le docteur Kate Law de Cancer Research UK a une attitude positive vis-à-vis l’étude. « Il s’agit d’adultes qui sont capables de faire leur choix. Il importe que nous imposions les mêmes standards stricts aux drogues psychoactives qu’aux autres médicaments. »

Application
Dr. Ken Checinski est membre du Royal College of Psychiatrists et professeur à l’Université médicale St Georges à Londres. Il partage l’avis de beaucoup de psychiatres qu’il est très important de trouver un bilan entre les avantages et les risques lors de l’usage de ces substances. « D’une part les patients mourants ont droit à une vie sans douleur pendant leurs dernières semaines, pendant qu’ils sont également en état de mener une vie ‘normale’. Il n’est pas acceptable qu’ils soient aussi psychologiquement indisposés pendant cette période. »
« Beaucoup de drogues ont également un effet médicinal : amphétamine et les dérivés de cocaïne, opiacés, tranquillisants et maintenant aussi cannabinol. Il n’y a donc aucune raison de ne pas considérer l’usage de hallucinogènes. De toute façon, les administrations devraient financer des recherches comme la présente. »

Une crédibilité réussie
L’usage scientifique de substances psychédéliques a toujours été controversé. Prof. Grob et beaucoup d’autres se sont longtemps battus pour une révision des hallucinogènes en tant que médicaments. Ils peuvent compter sur l’appui d’organisations sans but lucratif de scientifiques qui ont la même opinion, comme MAPS (the Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies). Cette organisation est d’avis qui les substances interdites comme MDMA (ecstacy) et psilocybine sont un meilleur remède que les traitements conventionnels.

Plusieurs autres recherches sur l’effet médicinal de MDMA et psilocybine sont en cours. Somme toute, les autorités tolèrent ces recherches, mais elles ne les financent pas. Pourtant, MAPS et d’autres universitaires savent que les yeux des autorités et de la communauté scientifique sont tournés vers eux. « Nous rouvrons un domaine de recherches qui est resté fermé pendant 25 ans », dit le professeur Grob.

Source: Arran Frood, BBC Health – UK Edition.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3528730.stm


Avez-vous au moins 18 ans ?

Vous devez confirmer que vous avez au moins 18 ans pour visiter notre site internet.