Introduction
Saviez-vous que les sorcières existent ? Et qu'elles peuvent voler ? Avec une onction spéciale (et parfois avec leur balai), l'onguent pour voler, elles peuvent faire des " voyages astraux ". Les potions des sorcières étaient bien connues au Moyen-Age et les recettes contenaient des plantes psychoactives originaires d'Europe.
Beacoup de ces herbes européennes sont tombées dans l'oubli. Pas seulement parce qu'elles ont des effets déplaisants (en particulier pour la famille des solanacées) - parfois même obscures). Avec l’émergence du Christianisme puis avec le rationalisme scientifique, la tradition des herbes est tombée dans la " superstition ".
Les connaissances sur les plantes psychédéliques et leurs applications ont été assimilées à des pratiques et rituels que l'on appellerait aujourd'hui " chamaniques ".
Au sein de la scène psychédélique, beaucoup ont étudié les traditions chamaniques de cultures différentes. Mais que connaissons-nous des herbes et plantes originaires d’Europe ?
Les plantes de la nuit
Les plus connues " herbes à sorcières " font partie de la famille des solanacées - incluant pomme de terre, tomate et tabac. Le datura (Datura stramonium), la henbane (Hyoscyamus niger), la belladonna (Atropa belladonna) et le mandrake (Mandragora officinarum) n'étaient pas seulement les ingrédients principaux des potions de sorcières, mais également dans des potions d'amour, comme certains médicaments et comme poison.
Les principaux alcaloïdes de ces plantes sont la scopolamine, l'atropine et l'hyoscyamine. Les concentrations varient en fonction des plantes. En dose modérée elles provoquent un trip lugubre qui dure plusieurs jours et s'accompagne de pertes de conscience (sommeil profond) et d'amnésie. Une dose élevée peut conduire à une folie durable ou à la mort.
Herboristerie et sorcellerie
La préparation et l'utilisation des solanacées faisaient seulement partie d'une plus grande application de l'herboristerie. Toutes sortes de plantes étaient utilisées pour leurs pouvoirs de guérison, pour augmenter la libido (ou la réduire), pour contrôler les naissances (avortement) ou comme poison.
Jusqu'à une période avancée du Moyen-Age, il était courant d'aller voir l'herboriste local pour tout mal ou problème. Le sage " guérisseur " vous donnait alors une potion, une teinture ou une concoction. L'herboristerie était combinée à des pratiques rituelles : la récolte devait se faire à la bonne phase de la lune et les incantations étaient tout aussi importantes que l'administration même des herbes. Une partie des plantes pouvait également être portée comme une amulette ou un talisman pour éloigner les mauvais esprits.
Les baies du Solanum dulcamara par exemple, étaient connues pour éloigner les ragots malicieux quand on les portait en amulette. Suspendue au-dessus du berceau d'un enfant, la plante protégeait contre les enchantements. La valériane (Valeriana officinalis) était principalement connue comme un aphrodisiaque : embrasser quelqu'un en tenant un morceau de racine entre ses dents faisait tomber la personne immédiatement amoureuse de vous.
L'Artemisia absinthium, principal ingrédient de l'absinthe, était utilisé comme élixir de vie au Moyen-Age, pour traiter les blessures et repousser les vers. L'Artemisia vulgaris était une herbe importante pour les femmes, les aidant à avoir des menstruations manquées ou accélérant les naissances. Le Conium maculatum est l'une des plantes qui contient le plus de poison en Europe et elle était utilisée pour les assassinats. (Socrate a été condamné à mort en buvant une tasse de poison hemlock).
Si vous voulez utiliser le tout autant mortel Aconitum napellus pour la guérison, une récolte rituelle est nécessaire. Les plantes doivent être récoltées à la lueur de la lune, avec les bonnes incantations. Cette manière était selon eux la seule façon d'obtenir les pouvoirs magiques de la plante.
Il s'agit seulement de quelques exemples. De telles traditions ont duré jusqu'à l'Antiquité et ont été observées dans de nombreuses tribus européennes, des slaves aux germains en passant par les celtes et les vikings. Dans les cultures nordiques, les völva avaient une position importante : ces sages prêtresses et voyantes chantaient pour entrer dans des états extatiques, et elles pouvaient ainsi interpréter le passé et faire des prophéties pour le futur.
L'alruna remplissait le même rôle dans les tribus germaines, tout comme les druides pour les celtes. Avec leurs connaissances sur les herbes et leurs techniques chamaniques, ces sages avaient un pouvoir sur la vie et la mort, sur la maladie et la bonne santé. Ils avaient la fonction de guérisseurs et de leaders rituels. Notre image de la " sorcière " est basée sur eux.
La fin de la religion nature
Avec l'emmergeance du christianisme, ces coutumes pïennes ont d'abbord été adoptées puis lentement supprimées. En gagnant du pouvoir, le christianisme a fait donner aux fêtes payennes une interprétation chétienne et les saints patrons ont remplacé les dieux et déesses payennes. Les remèdes à base d'herbes sont restés mais leurs origines ont été remplacées par des histoires faisant par exmple référence à un saint.
Dans un document pour les missionnaires du 8 ème siècle, on peut trouver une interdiction visant " les chants magiques ", les "rituels et sacrifices dans les forêts ", " la lune magique des femmes ", et la " prophétie et le recours aux oracles " - ce qui suggère que c'était des pratiques très répandues.
La chasse aux sorcières
Pendant longtemps, l'Eglise a confondu la sorcellerie avec la superstition. Cela a changé à la fin du Moyen-Age. L'Eglise et sa forte influence sur la société féodale a établit l'Inquisition pour lutter contre toutes ces formes d'hérésie.
A la fin du 14 ème siècle, la peste a ravagé l'Europe en emportant un tiers de la population. Pour rendre les choses encore pires, les bateaux ont ramené la syphilis à leur retour du Nouveau Monde. CEtte maladie transmisible sexuellement a apporté la crainte de la sexualité et des contacts sexuels.
Il falait bien trouver un bouc emmissaire à blamer et les sorcières étaient des victimes faciles. L'Inquisition a propagé l'idée que les sorcières étaient les agents du Diable : elles auraient fait un pacte avec Satan, scéllé lors de la céramonie du Sabbat - que les inquisiteurs décrivaient comme des orgies sexuelles. LEs sorcières n'étaient pas seulement tenues resposables des maladies et de la mort, mais également des catastrophes naturelles et des sabotages sauvages des récoltes.
CEtte image de la " sorcière " a été façonnée par l'Inquisition et fonctionnait comme contre-image du "bon chrétien ". LA chasse aux sorcières se passait souvent au niveau local, avec les voisins se dénonçant entre-eux. Typiquement, la motivation première était un lait tourné, un bébé mort-né ou une mlauvaise récolte.
Les chasses aux sorcières n'étaitn pas forcemment liées à l'herborisme. Cepedant, en compétition directe avec la prière, l'herboriste locale était particulièrement vulnérable à la diabolisation. Entre 1450 et 1750, entre 40.000 et 50.000 " sorcières " ont étté exécutées. Trois fois plus ont été persécutées et souvent torturées. La plupart des " sorciers "étaient des femmes.
Science et religion : contrôler la nature
Dans les traditions pre-chrétiennes, la nature est une expression directe du divin. LEs pierres et les rivières sont habitées par l'esprit des dieux etainsi sacrées. LEs plantes ont aussi un esprit, ce qui rend possible une communication avec elles. Visiblement, les Hommes ne peuvent traiter le monde naturel qu'avec respect (rituel).
Cela a changé avec le christianisme : l'homme gagne en puissance par rapport à la nature et il peut agir avec elle comme bon lui semble. La nature n'est plus divine, mais quelque chose qui a besoin d'être contrôlé. La vie sauvage et les gens qui y vivent - comme les völva et les alruna – ne sont plus sacrés. Ils sont à la place considérés comme dangereux.
Ce paradigme se déroule très lentement. Déjà au 4 ème avant JC, le physicien grec Hippocrates avait rejeté la magie de l'application des herbes. Il base sa pratique uniquement sur l'observation directe de la nature et il est ainsi perçu comme le père de la mèdecine moderne.
MAis cependant, l'herborisme sera toujours entouré de rituelms et d'incantations jusqu'à la fin du Moyen-Age. Ce n'est qu'à la Renaissance et au siècle des Lumières que ces idées " rationnelles " se sont développées. LA nature a perdu son âme et elle est devenue complètement " désanchantée ". LA science est devenue l'instrument pour dominer la nature. Suivant Hippocrates, la mèdecine moderne ne regarde que les origines biologiques d'une maladie. Elle ne voudra pas prescire un rituel comme faisant partie du guérissement.
La sorcellerie moderne
Malgré la forte d'influence de la religion et de la science, certains courants européens s'accrochent toujours à l'image de la magie et de la sorcellerie. D'un côté il y a les traditions folkloriques trnsmises de génération en génération. De l'autre, un grand panel de mouvements ésothériques basés sur des écrits néoplatoniciens et hermétistes jusqu'à la fin de l'Antiquité.
En concurrence avec l'emergence de la science moderne, l'intéret intellectuel pour la magie a grandi. On voyait dans l'ésothérisme une forme de " science traditionnelle ". Les écrits ésoth éritques fonty une distinction entre les différents types de magie : l'herborisme appartient à la magie naturelle et elle est opposée à la magie cérémoniale qui utilise des rituels élaborés.
Gerald Gardner est le premier à s'être auto-proclamé " sorcier " quand la loi britanique sur la sorcellerie a été abolie en 1951. Il prétend avoir été initaielemnt dans un cercle traditionnel de sorcellerie de longue date. Cela n'a jamais été prouvé et l'image qui prévaut est que la sorcellerie est un nouveau mouvement religieux qui a été inspiré par des sources anciennes.
Directement construit sue des traditions folkloriques et des idées ésothériques, cela a également influencé le bouddhisme, le féminisme, le yoga et les traditions chamaniques des autres cultures. Le "Gospel d'Aradia" est une source folklorique importante qui a construit les rites contemporains. Ce livre, écrit par Leland au 18 ème siècle, contient des chansons, des sortilèges, des invocations et des histoires sur la " vielle religion " d'une sorcière de FLorence, qui lui ont été rapportées par d'autres praticiens.
LEs sorciers contemporains rejettent l'idée d'une religion institutionnalisée et pensent qu'on peut expérimenter le divin en s'alignant directement sur les rythmes de la nature. Comme leurs contre-ponits méviévaux, lessorciers modernes ont une attirance pour les herbes et les sortilèges. Une plante ou une herbe correspond à un élément particulier, à une planète ou à une couleur et elle est associée à une déesse ou à un dieu particulier. Brûler un encens particulier a une signification rituelkle propre.
Sauf exceptions, la plupart des sorciers modernes n'a pas recours aux psychédéliques. A la place, ils préfèrent des techniques qui modifient la pensée, comme la méditation, la visualisation et les danses pour induire un certain état de trance dans lequel ils pratiquent leur magie.
Portraits de plantes : les solanacées en détail
Stramoine (Datura stramonium)
La stramoine (datura) est reconnaissable par ses fleurs blanches ou violettes en forme de calice, à ses feuilles pointues et aux capsules de ses graines en forme de chataigne. Toutes les parties de la plantes peuvent être consommées. En général, on mâche ses graines ou on fait un thé de ses feuilles. La datura est difficile à doser et on peut souvent dépasser la dose.
Cette plante provoque un trip sombre dans lequel le consommateur oublie souvent ce qu'il a consommé. A faible dosage, elle anhestésie et a un effet narcotique. Des dosages élevés provoquent un état de folie, caractérisé par une grande agitation, confusion, et des hallucinations.
En Europe, les graines étaient parfois ajoutées à une bière pour la rendre plus narcotique. Ces graines étaient également utilisées comme encens. La stramoine est toujours prise parfois par des adolescents irréfléchis (ou mal informés) qui cherchent un trip pas cher - et aux conséquences souvent désastreuses. Comme avec les autres solanacées, un surdosage de datura peut être fatal.
La scopolamine, le principal alcaloïde de la stramoine, est également le principal constituant de la Brugmansia- et des autres espèces de datura. Ces plantes sont utilisées à travers le monde au sein de cérémonies, par exemple par les chamans en Amazonie. Ces plantes sont également utilisées pour tromper les gens : on peut perdre sa volonté sous son influence et ainsi être facilement manipulé. En outre, on oublie en général ce qui s'est passé pendant l'intoxication.
Jusquiame (Hyoscyamus Niger)
La jusquiame est une herbe annuelle ou biannuelle aux fleurs pales en forme de cloche. LEs fleurs et les feuilles sont utrilisées comme sédatif, anélgésique et anesthésiant pendat les chirurgies. La jusquiame noire est la plus puissante mais il existe également une version jaune. On peut trouver la datura et la jusquiame à l'état sauvage aux Pays-Bas.
Les effets de la jusquiame se manifestent d'abord par une pression au niveau de la tête. CErtains utilisateurs les décrivent comme si on essayait de fermer leurs paupières de force. La vision deveint déformée et floue. DEs hallucinations peuvent se produire. Le trip peut s'accompagner d'hallucinations olfactives et gustatives. Inhaler la fumée des graines cause un engourdissement des yeux et des oreilles.
En Europe, la jusquiame était administrée aux gens comme moyen de torture ou de mise à mort. Ils étaient ainsi plongés en état d'oubli complet.
Mandrake (Mandragora officinarum)
La mandrake est une plante méditérannéenne. Comme sa racine ressemble à un être humain, on pesait qu'elle avait des pouvoirs surnaturels. On portait souvent un morceau de ses racines en amulette. Il y avait une grosse demande pour cette plante au Moyuen-Age. Elle étaient tellement demandées à un moment que des imitations ont été introduites sur le marché.
LA récolte de la mandrake est entourée de mythes. Elle devait se faire à la plien lune dans un cercle rituel. En étant arrachée, la plante rétrécit, ce qui peut être fatal pour celui qui y assiste. Ainsi on laissait la tâche à un chien, qui était attaché à la plante avec un morceau de corde. D'après les histoires, le chien n'y survivait pas.
En général, la mandrake était extraite en vin. Il est aussi possible de mâcher un morceau de sa racine. Ses effets sont similaires à ceux de la datura. LA mandrakeest un tranquillisant et elle intoxifie. Vous vous sentez physiquement bien mais vous perdez la tête. La mandrake était ainsi utilisée pour manipuler les gens et elle était un ingrédient populaire dans les potions d'amour.
Avopir la racine en sa possession était associé à la sorcellerie et pouvait être dangeruex : à Hambourg, trois femmes ont été condamnées à mort pour cette raison en 1630. LE nom de la voyante germanique (alruna) était directement lié au nom de la plante (alraun). Ils utilisaient la plante pour entrer dans une transe prophétique.
Belladonna (Atropa belladonna)
Belladonna signifie littérallement " belle femme ". LA plante était déjà connue dans les temps anciens pour ses effets qui dilateiant les pupilles. Les femmes faisainet une infusion et mettaient quelques gouttes dans leurs yeux pour être plus attirantes. Cet usage n'était pas sans danger : la vue troublée est un effet secondaire courant et l'utilisation prolongée peutr entrainer la cécité.
LA dilatation des pupilles est caractéristique de l'atropine, l'alcaloïde principal de la plante. Tout commes les autres herbes de sorcières, la belladona contient également de la scopolamine et de la hyoscyamine.
On peut manger les baies ou faire un extrait de ses feuilles. LEs effets de la belladonna peuvent ête décrits comme un rêve que l'on prendrait pour la réalité. Ils laissent le consommateur dans une folie passagère sans se rappeler que cela est du à la plante.
Tout comme les autres solanacées, la belladonna était régulièrement ajoutée aux onguents pour voler. Les baies seules serainet capables de transformer le consommateur en animal.
Les autres psychédéliques du sol européen
On peut trouver davantage de psychédéliques en Europe, outre les solanacées, comme l'amanite tue-mouches (Amanita muscaria), les champoignons contenant de la psilocybine - comme les Liberty Cap (Psilocybe semilanceata) - et le cannabis.
On trouve la très caractéristique amanite tue-mouches - rouge avec des points blancs - à travers le monde entier. Nous connaissons son utilisation rituelle et chaminique en Sibérie, en Inde, en Amérique Centrale et en Amérique du Nord. L'amanite tue-mouche, qui pousse dans les forêts de bouleaux et de pins, est parfois listée dans les ingfrédients des sorcières, mais son utilisation en Europe semble bien moins importante que celle des solanacées. Sans doute parce qu'on a pensé à tort pendant longtemps que l'amnite était " très toxique ".
La plante de chanvre est originaire d'Asie, mais elle pousse actuellement dans le monde entier. Les scyuthes l'ont introduite en Europe au 5ème avant JC. Herodotus décrit comment ils inhalaient la fumée des graines de cannabis pour se purifier pendant les rites funairaires. L'intensité de leur " intoxication " à ces vapeurs est un autre sujet de discussion.
Malgré une grande spéculation, on a peu de preuves concernant la consommation du cannabis pour ses effets psychoactifs. Nous savons que le chanvre était utilisé pour de nombreuses autres raisons : les fibres font de bons cordages et vétements, et les graines peuvent être utilisées comme nourriture. De plus, plus de cent propriétés médicales ont été attribuées à cette plante. Au 12ème siècle par exemple, la religieuse et herboriste Hildegard von Bingen a décrit comment le chanvre povait être utilisé comme remède pour les douleurs d'stomac et pour le traitement des blessures. D'autres sources médiévales mentionnent que le chanvre était utilisé comme remède pour les ulcères et les tumeurs.
De même, il n'y a pas de sources disponibles sur les éventuelles utilisations (rituelles) des champignons à psilocybine (qui sont en fait originaire d'Europe). Aussi bizarre que ça parraisse, les effets des champignons ne semblent avoir été découverts que très récemment. (Lire plus à ce sujet dans notre article La culture des champignons).
Alors, qu'en est-t-il des onguents pour voler ?
Pour préparer l'onguent de sorcière, les solanacées étaient mijotées dans de la graisse. LA graisse de porc ou d'oie était commuine, bien que d'après l'inquisition, ce soit la graisse de bébé qui ait été la plus populaire auprès des sorcières. En dehors de la jusquiame, de la stramoine, de la mandragore et de la belladone (mentionnées dans plusieurs combinaisons) d'autres plantes étaient ajoutée au mélange, comme l'aconit, (Aconitum napellus), le poison hemlock (Conium maculatum) et Ivraie enivrante (Lolium temulentum). L'amanite tue-mouches (Amanita muscaria) et le cannabis (Cannabis sativa) aparassent dans certaines recettes.
Un autre ingrédient important était le pavot somnifère (Papaver somnifernum). Il y a un effet antagoniste entre les alcaloïdes opiacés de l'opium et les alcaloïdes tropanes des plantes solanacaées : ils sont souvent utilisés comme antidote l'un contre l'autre. L'addition de l'opium rend l'onguent moins toxique, et provoque un état de rêve qui peut contribuer au trip de l'expérience.
L'onguent était étalé sur la peau, en particulier sur les endroits sensibles comme les avant-bras, le front et les tempes, ainsi que la région pubienne. Mettre de l'onguent sur un manche à balai (ou autre) et ensuite le chevaucher était un moyen efficace de laisser l'onguent faire effet. On pensait que les sorcières intoxiquées pouvaient communiquer avec les esprits et se transformer en animaux.
DE nos jours, les solanacaées sont très peu utilisées. Sauf pour quelques courageux (ou idiots ?) aventuriers, les autres psychonautes préfèreront des options plus faciles et acciessibles. Nous vous déconseillons fortement d'expérimenter ces plantyes et herbes vous-même. Bien que ces plantes soient légales et poussent à l'état sauvage, elle peuvent être fatales même à faible dosage et causer l'insanité permanente.
Ecrit par Juniper
Lire/voir davantage :
-Is the war on drugs a modern witch hunt? The religion that has no name. The persecution of psychedelic spirituality par Cognitive Liberty UK.
-Vice documentary about scopolamine. The world’s scariest drug
Sources :
-Phyllis Curott. Heksenkunsten. Een rituele gids voor een magisch leven. 2002 (2001). Uitgeverij Luitingh – Sijthoff B.V. Amsterdam.
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-T.M. Luhrmann. Persuasions of the Witch’s Craft. Ritual Magic in Contemporary England. 1991 (1989). Harvard University Press, Cambridge Massachusetts.
-Claudia Müller-Ebeling, Christian Rätsch, and Wolf-Dieter Storl. Witchcraft medicine 2003 (1998). Inner Traditions International.
-Dale Pendell. PharmakoGnosis. Plant Teachers and the Poison Path. 2010 (2005). North Atlantic Books, California.
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-Pamela J. Stewart and Andrew Strathern. Witchcraft, Sorcery, Rumors and Gossip. 2004. Cambridge University Press.
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